Martinique

Randonnée du Petit Macabou au Cap Macré

La randonnée qui relie l’Anse du Petit Macabou au Cap Macré allie sentier sous les cocotiers, flanc de falaises et vues magnifiques sur les plages désertes. Elle fait partie de la randonnée de la Trace des Caps que nous avions également empruntée à la Savane des Pétrifications.
La portion Petit Macabou – Cap Macré fait 5 kilomètres pour une durée d’environ 2 heures. Nous avions la chance d’avoir un chauffeur qui nous a déposé au parking du Petit Macabou et qui nous a récupéré au Cap Macré. Dans le cas contraire, il est conseillé de rebrousser chemin à la Chapelle de la Vierge des Marins, ce qui reste un bon compromis car cela vous permet de bien profiter des différents paysages.

Vous débuterez au parking du Petit Macabou qui dispose également d’une aire de camping plutôt importante. Le sentier débute sous les cocotiers mais rien ne vous empêche d’emprunter directement la plage. Malheureusement, les paysages de carte postale sont hélas gâchés par la présence conséquente de sargasses, cette algue envahissante qui se prolifère à cause des dérèglements climatiques. En faible quantité, les sargasses ne présentent pas de danger en mer mais lorsqu’elles s’échouent sur les plages, elles se décomposent et émettent une odeur très désagréable. Une exposition prolongée peut provoquer maux de tête et nausées. Malgré la beauté de la plage, la force des vagues et l’odeur des sargasses vous coupent toute envie de baignade.

Le Petit Macabou
Le Grand Macabou

Le nombre des cocotiers est impressionnant. Nous évoluons tranquillement dans cette jungle tropicale avec pour seule compagnie quelques crabes et le bruit de la houle qui traverse de temps en temps la végétation. J’ai surnommé ce passage, le cimetière des noix de coco car j’ai été impressionnée par le nombre de noix de coco à terre, vidées et laissées en l’état. Comparé à d’autres endroits, il s’agit du sentier le moins entretenu que nous ayons vu. Cela a au moins eu l’avantage de me faire comprendre comment une cocoteraie d’une telle envergure pouvait se développer.

Nous quittons l’ombre relaxante de la végétation pour la mangrove. Impossible de capturer les centaines de crabes qui jouent à cache à cache. Petit à petit nous prenons de la hauteur et les cocotiers laissent place aux falaises.

Nos compagnons de route pendant quelques kilomètres

Nous arrivons à la Chapelle de la Vierge des Marins qui se dresse fièrement au milieu de nulle part. Je suis toujours impressionnée de trouver des églises dans des coins si sauvages. Je suppose qu’elle a du guider des marins en perdition.

Après quelques minutes, nous arrivons à l’Anse Grande Roche. La vue est époustouflante, la randonnée valait le coup au moins pour ce point de vue. Encore une fois, on découvre une immense côte et des cocotiers à perte de vue.

Sur cette dernière portion, nous sommes seuls au monde et bercés par la houle. On a clairement l’impression de s’être échoués sur une île déserte. J’avais déjà ressenti cela pendant la randonnée de la Caravelle mais ce sentiment est encore plus fort ici. On aperçoit le Cap Macré au fond. La traversée de la plage semble interminable mais après un retour sous les arbres, on finit tranquillement la randonnée.

On aperçoit le Cap Macré au bout de la plage

Après l’effort, le réconfort avec une baignade bien méritée sur l’agréable plage de Cap Macré. Encore une fois, elle est peu fréquentée et ferait rêver n’importe où dans le monde. Dommage que la météo soit plutôt couverte et qu’elle ne rende pas hommages aux merveilleuses couleurs de l’eau.

Nous décidons de nous rendre à l’Anse Michel et nous déjeunons au Snack O Cocotier qui reste probablement le meilleur snack de plage de notre séjour. Le personnel est super sympa, la nourriture est au dessus de ce qu’on a l’habitude d’avoir dans les restaurants de plages et en prime on nous offre des shooters de rhum arrangé maison. Il vaut mieux réserver à l’avance si vous voulez être surs d’avoir de la place.


Martinique

Le Diamant

La petite ville du Diamant se trouve sur la côte sud de la Martinique et est baignée par la mer des Caraïbes. Elle compte environ 5000 habitants. Elle doit son nom au rocher émergeant à deux kilomètres de la côte. Le Diamant est également composé par le Morne Larcher, un piton de 478 mètres surnommé La femme couchée. Derrière, se trouve le village de la Petite Anse.

Haut de 176 mètres, le rocher du Diamant est un îlot volcanique situé à 1800 mètres de la baie. On l’appelle ainsi car il aurait l’aspect d’une pointe de diamant au coucher du soleil. Personnellement, je trouve qu’il ressemble plus à une tête de mort. A cause de son emplacement stratégique, le rocher fut le coeur d’une bataille durant les guerres napoléoniennes. Aujourd’hui, il est interdit d’y mettre les pieds mais il demeure un spot privilégié pour la plongée.

Le centre-ville est assez tranquille. L’un des seuls intérêts est la petite église datant du 18ème siècle. Dans la rue Justin Roc, vous trouverez également des boutiques de vêtements et de souvenirs. Je vous conseille au moins de vous arrêter chez l’excellent glacier Frisson Sucré puis de déguster votre glace aux parfums exotiques sur le ponton aux pêcheurs. Ne ratez pas le marché couvert pour découvrir les spécialités locales (fruits, épices et rhum arrangé…).

La grande Anse de Diamant s’étend sur 4 kilomètres, elle est la plus longue plage de Martinique. C’est l’un des endroits les plus beaux de l’île, la carte postale même de la plage paradisiaque. Cependant, elle a un inconvénient et pas des moindres, les courants sont forts et elle est déconseillée aux mauvais nageurs. Les rouleaux sont traîtres et j’ai été malmenée à plusieurs reprises alors même que je pensais maîtriser le rythme des vagues. En bref, si vous avez peur de l’eau et si vous avez des enfants, ce n’est pas le meilleur des endroits pour la baignade. Vous pouvez tout de même faire une longue balade et y découvrir les maisons en bois le long de l’Anse .

Notre endroit préféré était sans conteste l’Anse Cafard, une plage ombragée par la végétation tropicale avec une vue superbe sur le Diamant. Elle est fréquentée par les surfers qui profitent de la forte houle. En prime, vous pouvez piquer-niquer sur des tables prévues à cet effet. Pour vous y rendre, ne ratez pas l’entrée n°6 à l’Anse Cafard Dizac.

Cap 110 – Mémorial de l’Anse Cafard

Cette oeuvre de Laurent Valère fut installée en 1998 à l’occasion du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Elle commémore le dernier naufrage d’un navire négrier datant du 8 avril 1830 dans lequel 214 personnes périrent dans des conditions terribles. Ces 15 statues blanches (couleur du deuil aux Antilles) forment un triangle (symbole du commerce triangulaire) et sont orientées vers le Cap 110 Est, en direction du golfe de Guinée d’où provenait probablement le bateau.

La maison du Bagnard

Cette petite bicoque colorée fut construite par Médard Aribot (1901-1973), un artiste solitaire condamné injustement à 15 ans de bagne pour vol et « insolence » à Cayenne. Il construit cette habitation à son retour sur l’île dans les années 1960 où il vécut jusqu’à sa mort. Il est assez déroutant de s’imaginer qu’un homme puisse vivre dans cette maison de poupée.


Où manger ?

  • Chez Lucie : ne manquez pas la terrasse avec les pieds quasiment dans l’eau et la vue sur le Diamant. Les accras sont délicieux mais attention aux cocktails bien relevés.
  • Snack Doudou Danielle : ce petit restaurant se trouve juste derrière le marché. Il ne paie pas de mine mais les plats sont savoureux et les jus de frais fruits un régal. Tout ça au bord de la plage bien évidemment.
  • Le Frisson sucré : c’est le seul glacier du centre-ville mais vous ne pouvez pas le louper avec sa façade rose. La glace coco maison est l’un des mes coups de coeur. Arrêt obligatoire si vous être de passage.
  • Boulangerie le Rocher : juste en face du marché, une boulangerie bien achalandée et parfaite pour les piques-niques.
  • Pour boire un verre les pieds dans le sable, ne ratez pas les trucks à proximité du cimetière. Les tables et chaises sont sommaires mais vous pouvez siroter des mojitos ou des jus de fruits frais dans l’eau, qui dit mieux ?