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San Francisco Downtown- Marina District

La première journée de notre séjour à San Francisco début avec la visite du centre-ville en passant par le mythique Ferry Building. Nous allons enchaîner deux journées chargées car nous ne voulions absolument pas quitter la ville sans avoir fait la balade en vélo Fisherman’s Wharf – Golden Gate. Si vous rechercher un itinéraire plus tranquille, il est largement possible de l’étaler sur deux jours et de prendre son temps. En effet, nous avons fait 16 kilomètres sur cette première journée avec la découverte de la ville aux 40 collines.

Nous prenons un petit déjeuner très matinal au Mel’s drive-in, un diner rétro situé en face de notre motel à proximité de Chestnut Street, une rue plutôt branchée qui regroupe des bars, restaurants ou boutiques attrayantes. Nous prenons le bus qui nous donne un avant goût des rues de San Francisco.

Première étape, Union Square une place réputée de la ville sur laquelle les californiens s’allièrent à l’Union lors de la guerre d’indépendance des Etats-Unis. Au milieu trône le Dewey Monument, une colonne célébrant la prise de Manille lors de la guerre hispano-américaine de 1898. Aujourd’hui, elle est un point névralgique de la ville où l’on retrouve de nombreux magasins et bureaux.

Plus d’une centaine de sculptures coeur sont disséminées dans la ville depuis 2004. Ils ont pour objectif de lever des fonds pour « The Foundation » une association en lien avec l’hôpital et le centre de traumatologie de San Francisco. Pour retrouver l’emplacement des coeurs, c’est par ici.

Ancienne partie du quartier rouge, Maiden Lane est aujourd’hui une jolie ruelle bordée de galeries d’arts et boutiques de luxe. Nous nous dirigeons ensuite vers le SF MOMA et le Yerba Buena Center un lieu unique d’art contemporain avec un jardin agréable.

Après un arrêt à la boutique mythique Levis (première boutique de la marque à avoir vu le jour), nous découvrons les fameux cable cars, des tramways à câbles qui traversent la ville. Une fois à bord, le dépaysement est complet même s’ils sont principalement fréquentés par les touristes de nos jours.

Nous découvrons le quartier des affaires et la fameuse Lotta’s Fountain, une fontaine offerte par l’actrice Lotta Crabtree en 1875 et qui fut un point de rencontre décisif à la suite du tremblement de terre de 1906.

Nous nous dirigeons vers la Saleforce Tower, la tour plus haute de San Francisco (326 mètres) pour aller visiter le Saleforce Park, un jardin perché en plein coeur de la jungle urbaine dont la particularité est de pouvoir y accéder gratuitement en télécabine.
Il s’agit de l’un des mes coups de coeur de la journée, une vraie oasis en plein centre du Financial District. Vous retrouvez un parcours à la découverte de plantes locales et exotiques avec une vue sur le quartier.

Nous découvrons par hasard le quartier français de San Francisco en face de l’emplacement de la Chinatown Gate et nous en profitons pour nous arrêter au Café de la Presse qui nous renvoie directement dans une brasserie française. La décoration est réussie et le patron discute en français.
De l’autre côté de la rue, l’Eglise Notre-Dame-des-Victoires (1856) fondée par des immigrants français semble tenir en équilibre sur Bush Street, une rue typiquement inclinée.

Pour le déjeuner, un monument de taille nous attend, le Ferry Building, l’un des lieux les plus emblématiques de Frisco. Il s’agissait de la gare maritime de la ville datant construite en 1898.
Elle est aujourd’hui reconvertie en temple culinaire avec des restaurants et un marché fermier réputé (samedis matins). Il faut s’éloigner un peu sur les quais pour avoir un panorama magique à la fois sur la skyline, sur la baie et sur l’autre pont majestueux de San Francisco, le Bay Bridge de 1936, l’un des plus longs des Etats-Unis (7,18km). Nous dégustons des délicieux empanadas de chez El Porteño Empanadas.

L’après-midi va être aussi chargée que la matinée. Direction le quartier Chinatown pour une immersion dans le quartier chinois. Fondé en 1848, il est composé de la plus grande communauté chinoise hors d’Asie. Après avoir visité ceux de Paris, Londres, New-York ou encore Montréal, je peux définitivement dire qu’il s’agit du quartier le plus impressionnant et étendu.

Construit en 1909, le Old Chinese Telephone Exchange (3ème photo) a une architecture typique. Il était un centre d’opérateurs téléphoniques qui a fermé en 1949. Il accueille aujourd’hui une banque.

N’hésitez pas à aller faire un tour à la boutique Golden Gate Cookie Fortune Factory pour déguster des fortunes cookie, des petits biscuits chinois contenant un message enigmatique. Il s’agit d’une pure création franciscaine par le japonais Makoto Hagiwara et non d’une recette chinoise traditionnelle.

Le square Portsmouth est le coeur de Chinatown. S’y croisent des joueurs d’échecs, des retraités et des enfants qui y jouent. On y retrouve également une réplique de la statue de la déesse de la Démocratie érigée par les manifestants de la place Tiananmen en 1989.

Nous remontons ensuite par la Colombus Avenue pour rejoindre North Beach et Russian Hills.
La tour Transamerica Pyramid construite en 1972 a une structure insolite en obélisque qui ne passe pas inaperçue. Autre immeuble incontournable, la Colombus Tower dont la ressemblance avec le Flatiron de New-York est frappante et qui est le siège de la maison de production de Francis Ford Coppola.

Il fait très chaud et nous découvrons à notre détriment le dénivelé des rues franciscaines.
Nous arrivons au quartier de la Beat Generation, un mouvement artistique et littéraire des années 1950 initié par Jack Kerouac, célèbre auteur de Sur la Route de 1957.
Nous passons devons le Vesuvo, l’un des derniers repaires des beatniks et la librairie City Lights Bookstore (1953) première aux Etats-Unis à remplir ses étagères de livres de poche et à publier Jack Kerouac.
Pour aller plus loin, vous pouvez visiter The Beat Museum qui retrace la mémoire de cette culture.

Nous découvrons ensuite le quartier italien et nous allons faire un pèlerinage à Green Street pour admirer l’appartement de Robin Williams dans le célèbre film Mrs Doubtfire. Vous pouvez également admirer la maison familiale au 2640 Steiner St.
Si vous avez le temps, n’hésitez pas à vous arrêter au Caffe Trieste, ouvert en 1956 par la famille Giotta. On y déguste l’un des meilleures expresso de la ville et Francis Ford Coppola y écrivit le scénario du film Le Parrain.

Nous rejoignons le Washington Square. Datant de 1862, ce parc est symptomatique du melting pot des franciscains : hispaniques, italiens, chinois, retraités, étudiants, enfants… Il est habillé par l’église Saints Peter and Paul. Nous y retournerons le lendemain pour tester l’un des meilleurs brunchs de la ville Mama‘s.

Nous montons ensuite au Ina Coolbrith un parc à 90 degrés qui donne une vue imprenable sur la skyline et sur la baie de San Francisco. Il s’agit sans conteste de l’un des endroits les plus magiques de la ville où le temps semble s’arrêter. Et si vous avez de la chance, essayez de repérer des mouvements mystérieux dans les arbres qui laissent apparaître des perroquets et des colibris.
Les « wild parrots » se sont installés sur Telegraph Hill depuis une trentaine d’année. A l’époque, ces oiseaux appartenaient à des particuliers mais ils se sont échappés puis se sont multipliés. San Francisco est devenue leur territoire et ils ont fait l’objet d’un documentaire et d’un livre par Mark Bittner.

Nous apercevons l’île d’Alcatraz pour la première fois. Elle est connue pour être l’une des prisons les plus populaires au monde et elle est visitée par des millions de visiteurs chaque année.

La Coit Tower est une tour de style Art déco construite en 1933 en l’honneur des pompiers franciscains. Elle constitue l’un des emblèmes de la ville et permet également d’avoir une vue dégagée sur la baie grâce à son belvédère.

Nous décidons d’aller passer la fin de journée à la plage Crissy Field pour admirer le coucher de soleil sur le Golden Bridge mais nous ne verrons rien car nous assistons à la levée du fameux fog, un brouillard local très épais. Arrivés sur la place, la baie est complètement recouverte et nous ne pouvons même pas distinguer le fameux pont rouge. Cela est impressionnant de voir qu’en l’espace d’une heure le brouillard recouvre la ville entière.

L’île de la prison d’Alcatraz est totalement recouverte alors qu’on la distinguait parfaitement quelques heures plus tôt.
Nous nous rabattons donc sur le Palace Fine Art, un théâtre qui semble sorti de Star Wars et dont la balade dans le parc est très agréable. Il s’agit de l’un des lieux de prédilection pour faire des photos de mariage, nous assistons à un ballet incessant de futurs mariés et leur photographe. Dommage que le temps ne soit pas de notre côté mais le brouillard donne à cet endroit une atmosphère particulière.

Nous dînons à Super Duper Burgers, une chaine made in SF de burgers à Chestnut Street. Elle a la particularité de choisir des productions locales et mise sur le « fait maison » aux antipodes des chaînes de fast food classiques. Le pari est réussi car il s’agit de l’un des meilleurs burgers du périple.


Les adresses gourmandes à retenir :

  • Mel’s s drive in, 2165 Lombard St. Une chaine californienne de diner qui vaut le détour pour la décoration typique des années 1950.
  • Café Trieste, 601 Vallejo Street. Pour déguster un expresso dans la pure tradition italienne.
  • El Porteño Empanadas, Ferry Building Marketplace 1 Ferry Building 53. Si vous aimez ces chaussons made in Argentine, c’est l’adresse où vous rendre. Vous pouvez les déguster en admirant la baie de San Francisco.
  • Super Duper Burger, 2201 Chestnut St. Une chaine locale de burgers succulents faits maisons.
  • Golden Gate Cookie Fortune Factory, 56 Ross Alley. C’est l’occasion de gouter des vrais biscuits chinois et d’en ramener en France.

Martinique, Uncategorized

Sur la route de Grand’Rivière

Après avoir passé quelques jours au François, nous partons vers le nord à la découverte de la ville de Grand’Rivière. Cette ville à la particularité d’être un cul-de-sac, car elle est la dernière au bout de la route D10.

Sur le chemin, nous découvrons une côte plus sauvage et de plus en plus découpée. A l’instar des villes du Robert et du François, le tourisme semble bien moins présent au nord. Nous nous arrêtons une première fois à Anse Charpentier, un paradis pour les surfers. Cette baie a un petit goût d’Hawaï dans les Caraïbes.

Anse Charpentier

L’anse est superbe et je vous conseille vivement de prévoir un pique-nique ou de vous arrêter au restaurant « Le Point de Vue » qui donne directement sur ce panorama.

On assiste à un ballet de pélicans avec pour toile de fond, le magnifique Pain de sucre qui se dresse fièrement. Attention, le courant est fort et la baignade interdite. De toute manière, il vous suffira d’observer les vagues pour comprendre leur dangerosité (rien à voir avec les vagues de la plage de l’anse Caffard au Diamant).

Nous reprenons la route vers le nord pour visiter l’une des plus célèbres distilleries de l’île, la Distillerie J.M. On s’éloigne légèrement du bord de l’Atlantique et l’on découvre une végétation de plus en plus dense avec notamment des champs de bananiers.

Distillerie J.M.

Rien que la beauté du site vaut le détour. Lorsque l’on arrive sur en haut de la route, il est impossible de ne pas s’arrêter pour immortaliser ce point de vue. La végétation luxuriante et le rouge de la fabrique ressortent d’une manière captivante. Le rhum J.M. est l’oeuvre d’un savoir-faire artisanal qui se transmet depuis plus de 100 ans. Ce n’est pas étonnant qu’il soit certifié AOC depuis 1996 et l’un des rhums agricoles les plus réputés de Martinique.

La distillerie a été fondée en 1790 par Jean-Marie Martin (d’où son nom). Elle est depuis 1914 la propriété de la famille Crassous de Médeuil. Il s’agit de la seule exploitation agricole qui produit encore son rhum à partir de ses propres cannes à sucre. La visite est gratuite et sans guide. Il est préférable de venir entre janvier et juin car c’est la saison où les machines fonctionnent. Nous assistons également au défilé des tracteurs qui viennent déposer les récoltes de canne à sucre.

Le parcours est agréable et intéressant surtout pour des novices comme moi. On y retrouve toutes les étapes de fabrication du rhum en débutant par la culture de la canne jusqu’au brûlage des tonneaux. J’ai apprécié boire l’eau de source provenant de la montagne Pelée utilisée dans la fabrication du rhum.

On termine par l’atelier olfactif puis la fameuse salle de dégustation. Vous pourrez ainsi tester toutes les différentes variétés avant de faire votre choix. Il était plutôt compliqué pour moi d’en déguster à 10 heures mais tout le monde n’a pas la même résistance à l’alcool.

Après cet arrêt dans ce petit paradis exotique, nous continuons notre route vers Grand-Rivière. Nous avons l’impression de nous enfoncer dans la forêt et sommes impressionnés par la taille des arbres et de la végétation autour de la route. Nous arrivons à la fameuse rivière Potiche sur laquelle se trouve un pont photogénique certes mais surtout le plus haut et long de l’île. En effet, le pont métallique est haut de 5,7 mètres et long de 67 mètres. La D10 est de plus en plus escarpée et nous arrivons tranquillement au bout du monde.

Grand’Rivière

Grand’Rivière est le village au bout de la route, un cul-de-sac sur la côte atlantique nord. Il compte environ 700 habitants qui vivent essentiellement de la pêche côtière et de l’agriculture. Le courage de ses pêcheurs est respecté par les martiniquais car le canal de la Dominique est l’un des endroits les plus agités au monde. Le village a été fondé à la fin du 17ème siècle sur la rive gauche de la Grande-Rivière.

Après avoir déambulé dans les charmantes ruelles colorées, nous nous rendons à la célèbre plage du Sinaï. Il s’agit d’une magnifique plage de sable noir à fleur de falaise et bordée par les cocotiers. Le coup de coeur opère directement et si la force des vagues n’était pas aussi puissante, je me jetterais directement à l’eau.

Nous décidons de déjeuner au Grill Riverain, l’un des deux restaurants recommandés par les guides. La localisation est agréable, la patronne adorable et les prix assez bas. Nous avons même la chance d’apercevoir les côtes de la Dominique juste en face de nous.

Grand’Rivière c’est aussi le point de départ (ou le point d’arrivée selon le sens) de la randonnée vers l’Anse Couleuvre. C’est l’une des plus réputées et les plus longues de l’île : 14 kilomètres à travers la forêt tropicale et avec des vues magnifiques sur la côte. Il faut prévoir avec l’office de tourisme afin que des pêcheurs vous ramènent pour le retour. Malheureusement, nous n’avons pas le temps de faire cette randonnée mais il n’est pas sûr que nous l’aurions faite après les difficultés que nous avons subi durant la randonnée de la Caravelle.

Nous quittons le bout du monde dans l’après-midi afin de rejoindre la côte nord Caraïbes à Saint-Pierre.