Martinique

Le Diamant

La petite ville du Diamant se trouve sur la côte sud de la Martinique et est baignée par la mer des Caraïbes. Elle compte environ 5000 habitants. Elle doit son nom au rocher émergeant à deux kilomètres de la côte. Le Diamant est également composé par le Morne Larcher, un piton de 478 mètres surnommé La femme couchée. Derrière, se trouve le village de la Petite Anse.

Haut de 176 mètres, le rocher du Diamant est un îlot volcanique situé à 1800 mètres de la baie. On l’appelle ainsi car il aurait l’aspect d’une pointe de diamant au coucher du soleil. Personnellement, je trouve qu’il ressemble plus à une tête de mort. A cause de son emplacement stratégique, le rocher fut le coeur d’une bataille durant les guerres napoléoniennes. Aujourd’hui, il est interdit d’y mettre les pieds mais il demeure un spot privilégié pour la plongée.

Le centre-ville est assez tranquille. L’un des seuls intérêts est la petite église datant du 18ème siècle. Dans la rue Justin Roc, vous trouverez également des boutiques de vêtements et de souvenirs. Je vous conseille au moins de vous arrêter chez l’excellent glacier Frisson Sucré puis de déguster votre glace aux parfums exotiques sur le ponton aux pêcheurs. Ne ratez pas le marché couvert pour découvrir les spécialités locales (fruits, épices et rhum arrangé…).

La grande Anse de Diamant s’étend sur 4 kilomètres, elle est la plus longue plage de Martinique. C’est l’un des endroits les plus beaux de l’île, la carte postale même de la plage paradisiaque. Cependant, elle a un inconvénient et pas des moindres, les courants sont forts et elle est déconseillée aux mauvais nageurs. Les rouleaux sont traîtres et j’ai été malmenée à plusieurs reprises alors même que je pensais maîtriser le rythme des vagues. En bref, si vous avez peur de l’eau et si vous avez des enfants, ce n’est pas le meilleur des endroits pour la baignade. Vous pouvez tout de même faire une longue balade et y découvrir les maisons en bois le long de l’Anse .

Notre endroit préféré était sans conteste l’Anse Cafard, une plage ombragée par la végétation tropicale avec une vue superbe sur le Diamant. Elle est fréquentée par les surfers qui profitent de la forte houle. En prime, vous pouvez piquer-niquer sur des tables prévues à cet effet. Pour vous y rendre, ne ratez pas l’entrée n°6 à l’Anse Cafard Dizac.

Cap 110 – Mémorial de l’Anse Cafard

Cette oeuvre de Laurent Valère fut installée en 1998 à l’occasion du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Elle commémore le dernier naufrage d’un navire négrier datant du 8 avril 1830 dans lequel 214 personnes périrent dans des conditions terribles. Ces 15 statues blanches (couleur du deuil aux Antilles) forment un triangle (symbole du commerce triangulaire) et sont orientées vers le Cap 110 Est, en direction du golfe de Guinée d’où provenait probablement le bateau.

La maison du Bagnard

Cette petite bicoque colorée fut construite par Médard Aribot (1901-1973), un artiste solitaire condamné injustement à 15 ans de bagne pour vol et « insolence » à Cayenne. Il construit cette habitation à son retour sur l’île dans les années 1960 où il vécut jusqu’à sa mort. Il est assez déroutant de s’imaginer qu’un homme puisse vivre dans cette maison de poupée.


Où manger ?

  • Chez Lucie : ne manquez pas la terrasse avec les pieds quasiment dans l’eau et la vue sur le Diamant. Les accras sont délicieux mais attention aux cocktails bien relevés.
  • Snack Doudou Danielle : ce petit restaurant se trouve juste derrière le marché. Il ne paie pas de mine mais les plats sont savoureux et les jus de frais fruits un régal. Tout ça au bord de la plage bien évidemment.
  • Le Frisson sucré : c’est le seul glacier du centre-ville mais vous ne pouvez pas le louper avec sa façade rose. La glace coco maison est l’un des mes coups de coeur. Arrêt obligatoire si vous être de passage.
  • Boulangerie le Rocher : juste en face du marché, une boulangerie bien achalandée et parfaite pour les piques-niques.
  • Pour boire un verre les pieds dans le sable, ne ratez pas les trucks à proximité du cimetière. Les tables et chaises sont sommaires mais vous pouvez siroter des mojitos ou des jus de fruits frais dans l’eau, qui dit mieux ?

Martinique

Sur la route de l’Anse Couleuvre

Depuis la ville de Saint-Pierre, il faut compter environ une vingtaine de minutes pour vous rendre à l’Anse Céron. La route est plutôt agréable serpentant entre la jungle et le front de mer et traversant le village de pêcheurs du Prêcheur. Après le village, vous ne trouverez plus de commerces donc prévoyez à l’avance vos réserves d’eau et de nourriture.

L’Anse Céron

Cette première plage de sable gris bordée de cocotiers est calme et charmante. Moins populaire que l’Anse Couleuvre, elle mérite tout de même le détour. Si vous avez le temps, rendez-vous à l’Habitation Céron, une ancienne sucrerie avec un merveilleux jardin tropical. Vous y trouverez également un restaurant (bon à savoir car il n’y a rien pour se restaurer à l’Anse Couleuvre).
Autre bon point, la plage est aménagée avec des toilettes et des douches.
L’Ilet de la Perle est un spot privilégié pour la plongée. Remontant de -30 mètres, il est possible d’y apercevoir des saumons Caraïbes, barracudas ou encore des tortues.

Il faudra alors emprunter une route escarpée pour rejoindre l’Anse Couleuvre. Elle est nichée de nids-de-poule et je vous conseille de klaxonner à chaque virage pour signaler votre présence. La route est assez étroite et manoeuvrer reste compliqué. Vous arriverez alors au bout de la route, sur le parking. Essayez d’arriver assez tôt (avant 8 heures) si vous ne voulez pas vous garer trop loin, le parking est vite complet.

La cascade Couleuvre

Si comme nous, vous n’empruntez pas le sentier de la Trace du Nord, je vous conseille de découvrir la jungle en allant jusqu’à la cascade Couleuvre. La randonnée n’a rien de difficile et n’est pas longue (3,2 kilomètres aller-retour) et vous permettra de vous enfoncer dans la forêt mésophile. Vous découvrirez une flore exotique remarquable notamment des cacaoyers, bananiers, zamanas ou encore fromagers.

La randonnée est connue pour abriter des matoutous falaises, une espèce endémique de mygale protégée au niveau national. D’apparence bleue et velue, elle est inoffensive pour l’homme. Malheureusement, malgré nos recherches poussées nous n’avons pas eu la chance d’en croiser. Je suppose que nous n’avons pas su chercher aux bons endroits.

Le clou du spectacle est une jolie cascade de 20 mètres de hauteur. Elle est parfaite pour se rafraîchir. Si l’envie vous en dit, faîtes comme les locaux et enduisez-vous d’argile puis rincez-vous sous la cascade.

Reprenez le sentier dans le sens inverse. Vous arriverez alors quasiment au niveau du parking. Prenez alors sur votre droite en direction de l’Anse Couleuvre.

L’Anse Couleuvre

En descendant vers la mer, vous découvrez les ruines de l’Habitation de l’Anse Couleuvre. Ensuite, vous tomberez sur une merveilleuse plage de sable volcanique et bordée de falaises et d’une végétation luxuriante. Nous sommes en semaine et il n’est que 10 heures, par conséquent, il n’y a pas beaucoup de monde et nous pouvons donc bien profiter de l’endroit. Il est également recommandé de continuer le chemin pour découvrir l’Anse Lévrier et l’Anse à Voile (environ 1 kilomètre), apparemment encore plus belles et où l’on trouve le sable le plus noir de Martinique.

Il s’agit de la plus jolie plage du Nord. Après la randonnée, l’envie de se jeter dans l’eau pour se rafraîchir est trop forte. Attention aux rouleaux mais ce n’est rien comparé à l’Anse Caffard du Diamant. Par ailleurs, nous sommes tombés sur le cadavre (impressionnant) d’un serpent de mer. Moins dangereux, il est possible d’apercevoir des petites mangoustes dans les feuillages.

Après avoir lézardé sur la plage, nous devons reprendre la route direction le sud. Il est compliqué de quitter ce petit paradis qui restera l’un de mes endroits préférés de l’île.